Pourquoi avoir étudié la gemmologie?
Après une formation professionnelle dans les métiers de la bijouterie, j’apprenais mon métier dans un petit atelier parisien. Je compris vite l’intérêt, voire la nécessité, de connaître suffisamment les pierres pour les utiliser au mieux dans la création des bijoux, mais aussi au moment de la réalisation de ces bijoux.
Il me semblait important de savoir quelle pierre risquait de se briser, selon ses zones de clivage. Ainsi je pourrai choisir de la monter sur un pendentif ou des boucles d’oreilles, plutôt qu’en bague ou en bracelet, plus soumis aux chocs. Je tenais aussi à connaître les effets produits sur les pierres par les températures de chauffe lors de soudure sur le métal, ou bien ceux des acides utilisés en bijouterie, et bien d’autres choses…mais avant tout, l’important était d’être en mesure de les identifier et de reconnaître les vraies des fausses.
Dans les années 90, l’Institut National de Gemmologie (ING) délivrait un diplôme de gemmologue au terme de 2 cycles de 2 années chacun, de cours du soir, et après réussite de tous les examens pratiques et théoriques. La formation était longue, mais que de découvertes et ô combien de merveilleuses pierres ont défilé sous mes yeux, ou plutôt sous ma loupe. Mon amour des pierres est né là, celui des pierres précieuses (diamant, émeraude, rubis, saphir), mais aussi celui des pierres fines et ornementales.
La Nature a créé une infinie variété de pierres, toutes différentes par la richesse de leurs couleurs, transparence, opacité, éclats, feux…mais aussi par la diversité de leurs inclusions, mémoire de leur formation, paysage intérieur.
Mais alors, comment d’une formation de gemmologie en arrive-t-on à la lithothérapie?
Je me souviens des premières fois où j’entendis parler de propriétés « un peu magiques » accordées aux pierres. Dans les années 1990, je suivais alors, au sein de l’enseignement de l’ING, les cours d’Histoire de l’Art du professeur au Muséum d’Histoire Naturelle, Henri-Jean Schubnel, grand minéralogiste (http://www.hjschubnel.com). Il a été notamment le commissaire de 32 expositions au Muséum d’Histoire Naturelle, dont la fameuse des Cristaux Géants, qui me laisse encore un souvenir ébloui.
Dans l’amphithéâtre du Muséum d’Histoire Naturelle, monsieur H.J. Schubnel nous contait les légendes d’émeraudes serties dans des couronnes ou des épées qui auraient protégées leurs possesseurs, de lapis-lazuli associés aux dieux égyptiens et à la voute céleste, etc….de bien jolies histoires, mais j’en restais là pour de nombreuses années.
Et puis, il y a plus d’un an, l’une de mes amies (qui se reconnaîtra sans doute) me confie avoir porté un bracelet d’onyx lors d’une période de deuil, et y avoir trouvé un soulagement significatif, un soutien dans l’épreuve. J’étais d’autant plus étonnée de ce témoignage, que mon amie est de formation scientifique et, qu’à mes yeux, les propriétés accordées aux pierres tenaient plus à des croyances.
Mue par la curiosité, j’achetais le livre de Gérard Cazals « La Quintessence des Pierres » que je recommande à ceux d’entre vous qui s’intéressent à la lithothérapie.
Ce n’est sans doute pas un hasard que mon choix se porte sur ce livre, au milieu de plusieurs ouvrages traitant de ce sujet. En effet, G. Cazals s’appuie sur de sérieuses connaissances en gemmologie, que ce soient la formation des gemmes, leurs réseaux cristallins, leurs cohésions atomiques, ainsi que leurs compositions chimiques pour amener les propriétés en lithothérapie de chaque pierre. La porte était ouverte…
Je me sentais dès lors l’envie de créer une collection de bijoux, en associant les pierres selon les bienfaits qu’elles étaient supposées apporter. Je trouvais en effet que l’offre en matière de création était assez pauvre dans la bijouterie liée à la lithothérapie. S’il me paraissait évident que certains de mes semblables étaient convaincus des propriétés énergétiques des minéraux, je voulais comprendre leur démarche, et ce qu’ils recherchaient avant tout.
C’est dans cet état d’esprit que je m’inscrivis à un stage d’initiation à la lithothérapie. J’étais loin de me douter de ce que j’allais expérimenter…
Comment découvre-t-on la lithothérapie hors des livres?
J’allais donc à ce stage, organisé par Fabienne Zilliox qui pratique la psychothérapie intégrative et qui s’est formée à la lithothérapie auprès de Katrina Raphaell à Hawaï. Katrina Raphaell a fondé la Crystal Academy of Advanced Healing Arts en 1986. Ainsi a-t-elle formé des enseignants qualifiés dans le monde entier (https://webcrystalacademy.com/about/).
Nous étions une quinzaine de participants, munis des pierres roulées que nous avions achetées selon une liste prédéfinie, les pierres de base, telles que cornaline, citrine, aventurine, quartz rose, améthyste, cristal de roche, chrysoprase, kunzite…
Une fois bien installés dans une grande pièce à l’atmosphère accueillante et calme nous avons commencé les « expérimentations ». Nous devions tenir dans la main une des pierres roulées (tous la même), et nous concentrer, laisser venir à nous les sensations, l’énergie que la pierre nous communiquait. Plutôt dubitative, je décidais néanmoins de jouer le jeu, je me concentrais.
Au bout de quelques minutes, je me mis à ressentir une chaleur, une lumière orangée derrière mes paupières closes, exactement comme lors d’un bain de soleil, et j’eus l’impression d’être encore une enfant, une enfant, les yeux fermés, s’amusant des jeux d’ombre et de lumière dus au soleil au plein cœur de l’été.
Ma surprise ne s’arrêta pas à cette sensation, qui s’était imposée avec une telle force. Lorsque les participants prirent la parole, quel ne fut pas mon étonnement d’entendre parler de grand feu, de soleil, de rires d’enfants. Les notions de chaleur et de juvénilité revenaient dans bon nombre de témoignages. La pierre que nous venions de tester était la citrine.
Tout au long du stage, au fil des tests, je partageai des sensations communes avec mes condisciples et surtout, je découvris que les pierres s’imposaient à moi avec une telle énergie, que je ne pouvais pas l’ignorer.
Ces pierres que j’avais étudiées, pour lesquelles, en atelier, j’avais préparé des sertis, que j’avais collectionnées par plaisir…voilà qu’elles me transmettaient leur énergie, alors que jusque-là, je n’avais jamais rien ressenti. Fabienne m’expliqua que, jusqu’alors, je n'avais rien cherché, hormis leur beauté.
J’appris également, lors de ce stage, qu’il était possible de faire des impositions de pierres sur le corps d’une personne, selon des schémas bien précis. Les expériences que nous vécûment lors de ce stage furent inoubliables à bien des égards.
J’eus la chance de faire ces découvertes auprès de cette psychothérapeute qui a une réelle connaissance en la matière, une infinie bienveillance, et je compris dès lors que c’était primordial de connaître à fond le sujet, mais aussi d’être thérapeute et de pouvoir guider les gens, les accompagner au cours de ces expériences.
Pour ma part, je ne suis ni thérapeute, ni spécialiste en lithothérapie. En tant qu’amateur, j’ai lu plusieurs ouvrages, de nombreux articles et j’ai essayé, dans mon site de réunir des informations que j’ai croisées de sources multiples. Je me contente de choisir des pierres de qualité, grâce à mes compétences de gemmologue, Je les choisis sans traitements tels que teinture, irradiation, chauffage (sauf cas exceptionnels pour la citrine et l’œil de tigre qui acquièrent alors de nouvelles propriétés). Et puis je fabrique des bijoux, en tenant compte des propriétés des pierres, que celles-ci ne se contrarient pas, mais au contraire que leur association soit bénéfique.
Mais aussi, je fais attention à mettre en valeur leur beauté naturelle, à marier leurs couleurs pour en faire des bijoux que l’on a plaisir à porter.
Il m’aura fallu de nombreuses années pour découvrir que les pierres pouvaient nous transmettre une énergie, qu’elles ont puisé au sein de la Terre, lors de leur lente formation. Mais à bien y réfléchir, quoi de plus naturel? Les végétaux ne nous apportent-ils pas leurs nutriments, l’oxygène qui nous est vital? Le règne animal, le règne végétal et le règne minéral font partie d’un même grand Tout. L’homme a depuis longtemps perdu des connexions au monde qui l’entoure. Je suis heureuse pour ma part, d’avoir ouvert mon esprit à cette connaissance qu’est la lithothérapie, et je me réjouis d’avoir encore plus de raisons d’aimer les pierres que je ne les aimais déjà.
Caroline Deransart Vandelle
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Bonneau Marylène (mardi, 27 novembre 2018 10:50)
Coucou Caroline, je viens de découvrir ton article et de le lire.
Je suis en effet toute curieuse et prête à expérimenter à mon tour les bienfaits de la lithothérapie.
Je suis à l'écoute de tout ce qui peut faire du bien à ceux qui me sont chers et pourquoi pas à moi-même.
Je te souhaite pleine réussite dans ton entreprise et t'assure de mon amitié,
Marylène